À la manoeuvre, l’architecte et
designer Jean-Philippe Nuel ensauvage la superbe d’un bâtiment haussmannien,
pour concevoir un hôtel qui donne le goût de Paris, un lieu de vie dédié aux
tribus parisiennes autant qu’aux voyageurs du monde.
Destination en soi, l’hôtel mixe
les usages pour séduire les habitués du quartier comme les oiseaux de passage.
En osmose avec son environnement, le restaurant et le bar sont des lieux
autonomes ouverts sur la rue, alors qu’aux étages, les 52 chambres et suites
composent des nids parisiens modernes et faciles à s’approprier. L’entrée
cochère de l’ancien immeuble devient un hall monumental à partir duquel sont
distribués les différents espaces. Autour d’une banquette centrale vibre ici le
tourbillon des habitants et des visiteurs de l’hôtel.
À gauche il dessert le
restaurant, à droite le bar, puis mène vers la réception et la cour intérieure,
vivante dès les beaux jours. « Porteurs d’une véritable énergie, les espaces du
rez-de-chaussée ont vocation à devenir un lieu de rencontres et d’échanges »
décrypte Jean-Philippe Nuel. Avant de souligner « la décoration, cherche également
à exprimer cette énergie induite par la mixité des fonctions. Les références et
les tendances se croisent pour créer un lieu de vie actuel à l’opposé des
décors figés ».
Le décor se déploie comme un
écosystème harmonieux. Il combine les volumes et l’ornementation
haussmanniennes à un pêle-mêle d’objets et de matières. Le choix des textures
qui alternent préciosité et rusticité et des motifs participe à créer une
atmosphère naturelle et dynamique.
Dans la cour intérieure
totalement végétalisée, c’est le street artiste Gola Hundun qui cultive
l’esprit jardin, avec une fresque géante fleurissant sur toute une façade. Les
chambres quant à elles sont conçues comme un univers domestique parisien
d’aujourd’hui où se délie le « fil vert » du programme. Un mur bleu canard
répond à l’aplat du plafond mouluré pour créer un profond contraste. Les
meubles sont associés dans un esprit chiné, avec des rappels constants à la
nature. « Les graphismes des tissus et des tapis dialoguent entre eux. Les
accessoires donnent une vie et une histoire propre à chaque chambre, avec un humour
et un décalage qui apportent une touche de poésie. » Enfin, les scenarii
d’éclairage jouent sur plusieurs sources indirectes pour souligner l’effet doux
et reposant de l’atmosphère.
Dans les chambres, les fenêtres
prennent toute la hauteur du mur pour laisser entrer au maximum la lumière
naturelle. Plusieurs d’entre elles disposent de balcons qui permettent de
goûter l’air de la ville. Au 7ème et dernier étage, les quatre suites (chambre
et salon pouvant héberger quatre personnes) sont baignées de soleil. Côté rue,
deux d’entre elles disposent de véritables terrasses qui surplombent les toits
de Paris et profitent de la situation privilégiée de l’hôtel. Elles dévoilent
le sommet des grands magasins et le dôme de l’Opéra à deux pas, et derrière la
Madeleine le pic majestueux de la Tour Eiffel. Côté cour, les deux autres
suites composent avec le charme des combles mansardés et le luxe d’une vue
panoramique sur l’église Saint Augustin. Plein ciel, un appartement autonome
offrant jusqu’à huit couchages peut être configuré en associant une suite côté
rue à une suite côté cour.
En écho au décor, les cartes du
restaurant et du bar privilégient la naturalité. Rompu aux saveurs vitaminées
de la healthy food, le jeune chef Edgard Prince capitalise sur son expérience
notamment acquise aux fourneaux du restaurant bio et sans gluten My Free
Kitchen, pour proposer une cuisine saine et efficace. Le Buddha Bowl est à
l’honneur. Décliné en mode entrée ou plat principal, il est proposé en version
viande, poisson, ou vegan et sans protéine végétale de céréale. Autour de cette
spécialité, plusieurs autres suggestions s’adressent directement aux
végétaliens et intolérants au gluten. Pour les autres, la bonne chère ne
déserte pas la carte avec des recettes qui privilégient la simplicité et
l’équilibre, mais aussi des classiques de la brasserie comme le Croque Monsieur
maison.
Au bar, l’accent est local. Les
bières Gallia, Bap Bap et la Parisienne sont brassées sur le territoire et le
café Caron est issu d’une brûlerie familiale implantée dans les Hauts-de-Seine. Plus surprenant, la carte propose
de découvrir un blanc, un rouge, un rosé et pétillant du terroir francilien
avec les vins de la Winerie parisienne. Pour les jus de fruits et le cidre du
Coq Toqué, les pommes bio sont made in Normandie. Enfin du côté des cocktails,
les préparations signatures plaident en faveur de saveurs aromatiques ou
fruitées à l’exemple du Romarin Gin & Tonic, du Old Thym Fashioned, ou
encore de la Margarita Myrtille-Basilic.
Clin d’oeil au quartier proche de
la Madeleine, mais aussi à l’écrivain Marcel Proust qui rédigea « À la recherche du temps perdu » au 102
boulevard Haussmann, le chef réinterprète le célèbre gâteau en forme de
coquillage. Il le propose dans différentes versions salées en plat ou en entrée
à partager et bien entendu en déclinaisons sucrées pour le dessert et l’accueil
des clients de l’hôtel.
Définitivement bien dans son
époque, Le Belleval abat la carte d’une connexion haut débit à tous les étages,
autant que dans ses parties communes. Ici, il est facile de trouver un
branchement pour recharger son laptop ou son smartphone. Dissimulées dans les
meubles, des prises sont accessibles partout, aussi bien au chevet de son lit,
qu’à la table du restaurant. Pour ceux qui affectionnent
particulièrement la discrétion, l’hôtel propose un check in et check out tout
en ligne, avec la possibilité de charger sa clé sur son téléphone sous forme
d’un QR code. Autant de détails pensés pour simplifier la vie des clients, qui
demeurent tout au long de leur séjour entourés par un équipe humaine et bien
présente pour améliorer la qualité de leur séjour.
Au sous-sol du Belleval une salle
de culture physique hors norme est à la disposition des clients de l’hôtel.
Dans l’écrin de magnifiques voûtes, ils trouveront un équipement de pointe,
mais aussi un vaste espace polyvalent dédié à un programme complet de cours de
yoga et de remise en forme. L’équipement est complété par un grand sauna où se
détendre après l’effort.
Informations : Hôtel Le Belleval 16, rue de la Pépinière 75008 Paris, tél. +33 (0)1 85 73 36 45 - www.belleval-hotel-paris.com
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