vendredi 11 mars 2016

Cap sur les secrets de la civilisation Maya en Amérique Centrale !

Au milieu de la jungle, dans les coins les plus reculés de l'Amérique Centrale, il est possible de trouver les vestiges d’un peuple qui, bien qu’il existe encore, a perdu depuis des siècles sa prédominance…


Ce peuple a tout de même laissé des traces de leur apogée sous la forme de monuments impressionnants et majestueux aux caractéristiques culturelles, artistiques ou architecturales qui continuent de conquérir les voyageurs de nos jours.



Impossible de parler de la route Maya sans mentionner le sud du Mexique, à travers le site de Chichen Itzá ou la région du Yucatan. Les pays centraméricains qui font partis de ces territoires (le Guatemala, le Belize, le Salvador, et le Honduras) possèdent d’importants et surprenants lieux liés à l’une des plus grandes cultures préhispaniques, que l’on pensait disparue pour des raisons environnementales. Heureusement, non seulement les sites perdurent, mais aussi la culture indigène de cette civilisation méso-américaine.

Le Belize 

Lamanai est un site archéologique qui se trouve dans la jungle tropicale au centre du Belize. Lama'an'ain (« crocodile submergé » en Maya) a eu une grande importance pendant toute une partie de l’Histoire, de 500 avant JC jusque 1675 après JC, probablement en partie dû à sa situation privilégiée sur l’une des routes commerciales traversant le pays, le Río Nuevo. L'importance du site de Lamanai se reflète dans ses grandes et imposantes pyramides de style « Préclassique Tardif ».
El Caracol, est l'un des sites les plus importants du monde Maya, il reste encore majoritairement peu connu, en dépit du fait qu’il héberge plus de 35.000 bâtiments cachés dans la jungle, dont certains mesurent plus de 40 mètres de haut. On estime qu’il représente environ 142 km2 et qu’il a connu son apogée à l’époque classique. Il était probablement le centre politique le plus important des Mayas sur le territoire actuel du Belize. Un mystère prêt à être déchiffré par les aventuriers les plus aguerris. 

Xunantunich signifie “femme de pierre” en Maya. Il se réfère à un fantôme, qui selon la légende, vit dans la zone archéologique tout de noir vêtu avec les yeux brillants comme s’ils étaient en feu. La plupart des constructions de ce site remontent à la période classique, entre le 3ème et 10ème siècle de notre ère, et ont été endommagés par un tremblement de terre qui a causé l'abandon du site par ses habitants. El Castillo, est la construction « hantée » par la femme de pierre. Il s’agit du deuxième plus grand édifice précolombien au Belize après le Temple de Caracol.

Le Guatemala

Au cours de la période classique mésoaméricaine, la culture s’est largement développée dans la région guatémaltèque de Petén, où l’on peut trouver quelques-unes des plus anciennes villes de cette civilisation, mais aussi des plus représentatives : El Mirador, Tikal, Yaxha, Uaxactún, El Ceibal, Aguateca, Dos Pilar, Ixcun ou Cancuen entre autres.

Le site le plus grand du continent américain est caché dans la jungle du Guatemala, dans un si grand secret que depuis son abandon par les Mayas, personne ne savait rien de cette ville jusqu’à sa découverte en 1848. Centre-ville précolombien de la civilisation Maya, Tikal détient les restes d’un état guerrier qui a connu son apogée à l’époque classique, entre 200 et 900 après Jésus Christ. Aujourd’hui, c’est  un magnifique joyau archéologique auquel personne ne peut résister ni même Georges Lucas qui a établi là-bas sa base rebelle dans le premier opus de la saga Star Wars.

Les aztéques appelaient  cette région cuauhtemalan, littéralement «  la terre aux nombreux arbres ». Entre forêt et végétation luxuriante se trouve le site El Mirador, une cité de la fin de la période préclassique Maya datant de 600 avant JC, où s’érige la pyramide La Danta, de 72 mètres de haut.  Ce site est si profondément caché qu’il ne peut être atteint que par hélicoptère ou après un voyage de deux jours de marche à travers la jungle. Il semble que son urbanisation a été prévue dès le départ, et que de nombreux bâtiments ont servis de postes d’observation en astronomie. La magie de ce lieu mystérieux a inspiré Mel Gibson dans Apocalypto. Les fouilles permettront à la cité de révéler beaucoup de ses secrets

Yaxhá (« l’eau vert-bleue ») est un ancien centre de cérémonie de la civilisation Maya, situé près du lac du même nom, dont les couleurs varient selon la réflexion du ciel et de la végétation. Il est considéré comme  « le secret le mieux gardé du monde Maya » et héberge des temples impressionnants, des édifices gouvernementaux, des sites cérémoniaux et un observatoire astronomique. A l’époque, des objets en céramique aux formes et styles variés étaient réalisés au sein de la cité, parmi lesquels assiettes, tasses et bols représentaient des mythes ou autres évènements historiques.

Près de Yaxha se trouve un autre site important du monde Maya et représentatif de la période post-classique : Topoté. Il s’agit de la capitale politique des Mayas Ko’woj et une des plus grandes villes de son époque et de sa civilisation.

Uaxactún est la cité Maya qui a le plus longtemps occupée la région de Petén, à partir de de la période préclassique moyenne (900 avant JC) jusqu’à la fin de la période classique (900 après JC). Dans les temps anciens, le site s’appelait Siaan Ka’an, qui signifie « né dans le ciel ». Il a été abandonné à la fin du 10ème siècle et est resté enfouit dans la jungle jusqu’à sa découverte au début du 20ème siècle. La magie de sa visite réside dans la tranquillité des lieux, loin de la foule qui se presse dans d’autres sites.

Entouré par la jungle, avec son odeur de terre humide et sa faune caractérisée par des tarentules et autres singes hurleurs, El Ceibal est un site archéologique partiellement fouillé. Son occupation principale couvre deux époques lointaines, la période préclassique tardive (400 avant JC et 200 après JC) et la fin de la période classique, atteignant un second essor entre 830 et 890 après JC. Le complexe a été découvert à la fin du 19ème siècle et son nom provient des imposants arbres « ceibas » qui se dressent aux côtés des sculptures mayas.

Aguateca est un site archéologique qui a été occupé entre les périodes pré classiqes et post classiques Maya. Il est situé sur une falaise de 90 mètres de haut ce qui a permis à la ville de se défendre et d’anticiper les dangers. Cependant, les restes trouvés indiquent que son abandon a été soudain et urgent. Les preuves montrent qu’il s’agit d’un incendie qui a obligé les habitants à s’enfuir, mais aussi une attaque qui a provoqué la fuite des habitants laissant derrière eux objets de valeur et édifices en construction, comme le temple de la cité qui a été construit à moitié. Cela a permis aux archéologues de retrouver de nombreux objets du quotidien très peu endommagés.

Ancienne grande ville de l’empire Maya, le nom de Dos Pilas est né de deux bassins d’eau qui se trouvaient sur les lieux. Le site a été découvert en 1954, mais son existence n’a été révélée qu’en 1980, afin de le protéger contre les pillages. La ville a été fondée à la fin de la période classique dans le but de controler les routes commerciales du fleuve La Pasión.

Les recherches archéologiques visant à expliquer la chute de cette ville ont également aidé à comprendre l'effondrement de la civilisation Maya dans les « Basses Terres » (sud du Mexique, le Belize et la région de Petén).

Plus qu'un simple site archéologique, Ixcun est considéré comme un parc archéologique de par ses environs verdoyants. La nature se mêle alors à la culture dans la forêt vierge où l’on peut découvrir des routes, des grottes , des lieux ou des collines de l'ancienne cité Maya, capitale d'une importante seigneurie dans la vallée du fleuve Mopan . Découvert en 1847, le site dispose de la plus grande stèle de la région de Petén, mesurant quatre mètres de haut.

Connu comme l’entrée du monde Maya ou la « cité perdue » en raison de la classification erronée du site par les premiers chercheurs, qui ont d’abord cru à un site de faible importance dû à l’absence de pyramides, Cancuen a finalement été révélé comme un magnifique exemple de la période classique Maya. 

Cette découverte a été possible grâce à de récentes fouilles parmi lesquelles on a retrouvé des pièces en céramique élaborée, des ateliers de jade et un magnifique palais construit entre 765 y 790 après JC, l’un des plus grands et des plus sophistiques de la culture Maya. Un projet sur le site permet aux visiteurs d’observer et de partager des expériences avec les archéologues et de comprendre l’importance du patrimoine culturel. En plus de ces trésors, le Guatemala recèle de nombreux autres sites Mayas à travers le pays, comme Quirigüa, Takalik Abaj, Kaminaljuyu, Iximché, Zaculeu, Mixto Viejo ou Guaytán.

Le Honduras

Diego Garcia de Palacio, membre de l’Audience Royale du Guatemala, a écrit au Roi Philippe II d’Espagne en 1576, au sujet des Ruines de Copan disant : « Il me semble qu’aucune époque n’a pu voir autant d’ingéniosité barbare, notamment à travers les bâtiments ». Aujourd’hui, Copan est considéré comme « L’Athènes des Mayas » et est une des cités majeures de cette culture. 

Capitale d'un important royaume de la période classique, entre les siècles IV à X, son occupation s’est étendue sur plus de deux millénaires. Les ruines, entourées par une jungle dense, sont composées de deux parties : le complexe principal et les tombes, et trois musées. Le site a été déclaré au Patrimoine Mondial par l'UNESCO en 1980 et les archéologues et historiens continuent encore aujourd’hui de découvrir des fragments cachés de l'Histoire Maya.

Le Salvador

Tazumal est le site archéologique le plus connu du Salvador et le premier qui a existé dans le pays, c’est également l’un des plus anciens de la région d’Amérique Centrale. Les fouilles initiales ont permis d’en savoir plus sur la vie indigène de l’époque classique et post classique. Le site héberge la pyramide la plus haute du pays, s’élevant à 24 mètres de hauteur et réalisée en 12 étapes différentes pendant toute une partie de la période classique. La construction des bâtiments s’est faite avec des briques recouvertes de boue. Dans les années 1940, ces structures ont été restaurées avec du ciment. C’est l’un des sites les plus spectaculaires de la région.

Loin des monuments et des pyramides, on peut trouver des vestiges archéologiques à Joya de Ceren. Ce sont des maisons de village qui donnent un aperçu de la vie des Mayas de l’époque. Le site  est connu comme le « Pompéi de l'Amérique centrale » car en 600 après JC, le village a été victime d'une éruption volcanique et a été enterré. Il est déclaré Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1993 et on peut visiter les chambres, les cuisines, les terres agricoles et même la structure où avait lieu les cérémonies religieuses et les différents rites.

Cihuatán, nom d’origine Nahuat signifie « Place des femmes » (en référence la ressemblance avec la silhouette d’une femme endormie qui se dessine sur la Colline de Guazpa). Plusieurs villages s’y étaient installés, et les dernières traces d’occupation datent de l’époque post classique. Cihuatán est l’un des sites archéologiques les plus spectaculaires du Salvador et tellement extraordinaire que nombreux de ses secrets sont encore inconnus et restent à découvrir.
Les sites Mayas, comme on les voit, sont une source de richesse, de surprises et d’aventures. Il n’y a qu’un seul moyen de résoudre ses mystères, partir à la découverte de l’Amérique Centrale.

Informations  : www.visitcentroamerica.com



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