mercredi 10 février 2016

Le carnaval brésilien un événement gigantesque, unique et hors pair !

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les racines du Carnaval brésilien sont d’origines européennes...


Ce n’est qu’à partir du XXe siècle que les cultures Africaine et Amérindienne ont exercé leur influence sur le Carnaval brésilien, qui, au fil du temps, est devenu une réelle célébration de plusieurs jours réputée à travers le monde.Dans tout le pays, les brésiliens et touristes fêtent le début du carême durant les 4 à 6 jours qui précèdent le mercredi des Cendres. Chaque année, le Carnaval est l’un des évènements qui attire le plus de touristes au Brésil, notamment à Rio de Janeiro, le plus connu, où les réjouissances prennent une ampleur mondiale. Pour autant, Salvador de Bahia, ainsi que les villes de Recife et Olinda ne sont pas en reste, avec chacune leurs spécificités distinctes.

Rio de Janeiro, hotspot par excellence…

Bien que le Carnaval soit célébré partout à travers le Brésil et décliné ailleurs dans le monde, Rio de Janeiro a longtemps été considérée comme la capitale mondiale du Carnaval avec 977 000 touristes présents l’année dernière et 4 793 500 personnes comptabilisées dans les rues de la ville.

Le carnaval de Rio de Janeiro ne serait pas ce qu’il est, s’il n’y avait pas le couronnement du Roi Momo. Le maire, comme chaque année, lui remet l’énorme clé brillante symbolique de la ville. Il règne alors durant les 6 jours de carnaval, en donnant le top départ pour que la fête commence. Il représente notamment celui qui ouvre les parades d’écoles de danses de samba, défilés qui durent toute la nuit sur le « sambodrome », et qui sont réalisés devant plus de 70 000 spectateurs. C’est le plus grand spectacle à ciel ouvert, du monde, mais aussi l’apogée des festivités.

Le sambodrome n’est pas seul à l’honneur durant cette période festive et chaleureuse. Les « blocos », ou rassemblement de personnes d’un même quartier ou d’une même école, sont aussi dans les rues pour défiler. Ils se sont préparés durant une année et profite de cet événement pour montrer leur appartenance à travers des déguisements extravagants et colorés propres à chaque équipe.

Le carnaval de Rio de Janeiro est aussi et surtout l’occasion d’en apprendre plus sur la véritable culture du Brésil, en partageant un mode de vie qui place la joie de vivre dans le quotidien de chacun. A cette période euphorique, Rio de Janeiro devient le théâtre des scènes de danses et de défilés, résultat de longs mois de préparation.

Bahia, populaire et intimiste…

Si Rio de Janeiro est sans nul doute le carnaval des écoles de samba, celui de Salvador de Bahia est surtout celui du peuple avec toujours plus de participants et d’artistes impliqués. A la fois Intimiste et populaire, il se déroule principalement autour des grands chars équipés qui reçoivent pas moins de 1500 musiciens et chanteurs. Durant 6 jours, près de 200 spectacles se succèdent et les habitants paradent autour des camions et chars d’artistes qu’ils soutiennent. 

Très différent de celui de Rio de Janeiro, le carnaval de Bahia met à l’honneur la musique et plus particulièrement les rythmes afro-brésiliens, symbole fort d’une convergence des cultures dans un état où plus de la moitié de la population comporte une ascendance africaine. 

Recife et Olinda, tradition et écrin colonial…

De toutes les destinations populaires de carnaval au Brésil, ceux de Recife et Olinda, commune du Nordeste, sont sans aucun doute les plus traditionnels. Un peu comme à Bahia, ces carnavals sont fortement inspirés par les cultures africaines et amérindiennes. Cela dit, chacune de ces deux villes a ses propres caractéristiques.

 A Recife, le carnaval est orienté autour de chaque style musical à sa propre zone définie dans la ville, bien que les défilés débutent à un seul et même endroit. Plus d’un million de participants se réunissent en blocs et paradent ainsi dans les rues. Beaucoup d’entre eux se déguisent notamment en célébrités et participent pleinement aux festivités : une caractéristique propre à la ville.

Mais le point fort du carnaval de Recife, c’est surtout le rassemblement de divers groupes de Maracatu, une danse afro-brésilienne religieuse, en face de l’église Nossa Senhora do Rosario dos Pretos (Notre Dame du Rosaire des Hommes Noirs). Cette cérémonie, appelée Noite dos Tambores Silenciosos (nuit des tambours silencieux), se célèbre via une impressionnante danse traditionnelle, ayant pour but de rendre hommage aux esclaves.

A minuit, la musique s’arrête et une minute de silence est observé tandis que les lumières se tamisent. Puis la cérémonie se poursuit sur le rythme des tambours et des chants en langues ethniques Africaines notamment pour, dit-on, « plaire aux Dieu ».

A Olinda, la ville voisine, le carnaval est célèbre pour son authenticité et ses traditions. Comme à Recife, le carnaval d’Olinda ne peut s’appréhender sans un retour sur l’histoire coloniale de la région. Ici aussi, les groupes de Maracatu célèbrent les esclaves. Toujours dans cette optique, les habitants d’Olinda danse non pas la samba lors du carnaval mais le « frevo » (qui signifie bouillir).

Une danse née suite à l’abolition de l’esclavage dans cette ville qui n’est autre qu’un joyau colonial et l’une des plus anciennes du Brésil. Autre particularité à Olinda, ce sont les marionnettes géantes qui peuvent mesurer jusqu’à trois mètres de haut. La plus part du temps, ces marionnettes sont des reproductions de personnalités brésiliennes. Dans les rue d’Olinda, les habitants suivent ces marionnettes et sillonnent les rues en dansant sur les rythmes du frevo.

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