jeudi 30 avril 2015

Escapade napoléonienne dans l’Oise

À 50 minutes de Paris, l’Oise est une terre de princes, de rois et d’empereurs qui rayonne par la diversité des personnages qui l’ont façonné. Forêt de Compiègne, Palais impérial, Musée du Second Empire… : Compiègne fut le terrain de chasse favori des têtes couronnées et la destination festive des impératrices...


Véritable ville-musée, Compiègne offre, le temps d’un week-end, une immersion dans un passé de folie et de génie : une exposition inédite sur les arts du Premier Empire au Palais impérial, une armée de petits soldats à découvrir au Musée de la Figurine historique, une balade dans les pas d’Eugénie en forêt de Compiègne, une chambre d’hôtes impériale Du Palais au Jardin : à l’occasion du bicentenaire de la bataille de Waterloo, en juin, cap sur une ville napoléonienne ! 

1 L’exposition Napoléon 1er ou la légende des Arts au musée du Second Empire

Au-delà des événements politiques et militaires, l’époque napoléonienne correspond à un grand moment de la création artistique et de l’histoire du goût. Du 24 avril au 27 juillet 2015, l’exposition met en exergue les arts du Premier Empire sous des angles surprenants, révélant un style plus riche et subtil qu’on ne le croit habituellement.

Arts décoratifs, peinture et sculpture : des motifs originaux aux coloris inédits, des formes innovantes et fonctionnelles se répandent dans la société française et en Europe et sera une source d’inspiration jusqu’au XXe siècle. En collaboration avec le château royal de Varsovie, le Palais impérial propose ainsi de montrer l’originalité, la richesse et la modernité de cette époque, à partir d’une sélection d’oeuvres provenant des principales collections publiques françaises, enrichie à Varsovie par des oeuvres des collections polonaises.

2 Dans l’intimité des souverains au Palais impérial de Compiègne

Seule commune française qui compte quatre familles royales et impériales, Compiègne abrite l’un des plus beaux palais de l’architecture néo-classique. Ancienne résidence d’été de la cour, remise en état après la Révolution sur ordre de Napoléon Ier pour y accueillir sa seconde femme, le palais connut aussi des heures de gloire sous le Second Empire. Séjour favori de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie, c’est là qu’eurent lieu, dès 1956, les fameuses “Séries de Compiègne” qui accueillaient chaque année, les têtes couronnées et l’élite parisienne : politiques, artistes et scientifiques. Pendant un mois et demi, les souverains conviaient, chaque semaine, une centaine d’invités qui étaient conduit par train affrété au départ de Paris. A noter, une mention spéciale pour les appartements impériaux, splendide ensemble de décors du Premier et du Second Empire restitués à l’identique, qui plongent les visiteurs dans l’intimité des souverains.

3 La bataille de Waterloo au Musée de la Figurine historique

1er musée de cette importance dévolu aux sculptures miniatures, il vit le jour en 1927 grâce au legs de la collection d’Alfred Ternisien. Dans ce coffre à jouets rêvé des enfants, fourmillant de détails, plus de 100 000 figurines de 6 à 20 cm déroulent nombre d’épisodes de l’histoire de France, comme la fameuse bataille de Waterloo. Avec près de 12 000 pièces, c’est le plus important diorama du musée. 25m2 de reconstitution, mettant en scène les principaux protagonistes, Napoléon, Wellington et le bataillon hanovrien d’Ompteda, permettent de comprendre la défaite du 18 juin 1815.

4 La forêt de Compiègne dans les pas de l’impératrice Eugénie

D’une superficie de 14 000 hectares, c’est l’un des plus grands massifs forestiers et la 3ème forêt domaniale de France. Au-delà de son intérêt botanique, la forêt est riche d’anecdotes de ces impératrices qui ont cheminé entre chênes et charmes, du Palais impérial à celui de Pierrefonds. Une forêt dans laquelle il est impossible de se perdre : à chaque carrefour, les poteaux étoilés sont marqués d’une pastille rouge qui indiquent la direction du Palais impérial ! Une idée ingénieuse de Napoléon III pour aider Eugénie à retrouver son chemin ! Depuis le Palais impérial de Compiègne, direction l’Allée des Beaux-Monts, une percée de 4 km qui le relie à la forêt. Créée en 1810 et achevée en 1853 sur ordre de Napoléon III, l’allée visait à reproduire la perspective de Schönbrunn près de Vienne, le palais d’été de la dynastie austro-hongroise dont Marie-Louise, l’épouse de l’Empereur était issue.

5 Du Palais au jardin, une chambre d’hôtes impériale pour dormir en grande pompe !

À 50 m du Palais du impérial, cet hôtel particulier de 300 m² a été reconstruit sur les ruines d’un ancien couvent. Ses meubles d’époque et sa décoration raffinée font revivre les fastes des fameuses "Séries de Compiègne". Petit-déjeuner dans une salle à manger au sol à cabochons, détente dans le petit salon en parquet de Versailles et chambres impériales avec vue sur le Palais : une maison d’hôtes qui rend le temps réversible !

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