vendredi 6 novembre 2015

Ouverture de AG Les Halles

A l’écouter évoquer sa nouvelle adresse, Alan Geaam, une nouvelle fois papa, s’emballe. L’homme est heureux. Lui qui débuta modestement sa carrière s’apprête à embrasser prochainement le grand Châtelet et ses Halles, décrites si justement par Emile Zola dans Le Ventre de Paris...


Au 14 rue Mondétour figurent onze lettres : « AG les Halles ». AG comme Alan Geaam. Un restaurant dont il veut faire sa « maison de cuisine ». La sienne bien sûr, mais celle aussi, de ses futurs hôtes. 

Ni bistrot, ni grand restaurant, AG Les Halles est avant tout de passage et de brassage, rythmé du matin jusqu’à la nuit. Au petit matin, les levés-tôt y sont invités à prendre un café au comptoir de treize mètres de long. A l’heure du déjeuner, les mangeurs s’y retrouvent autour d’une cuisine française retravaillée, généreuse et qui se veut respectueuse des saisons, avec notamment la brioche tiède au thym libanais.

Plus tard en fin d’après-midi s’offrent les canapés en velours à l’esprit baroque-chic. Au rythme d’un jazz 1900, on commande alors de vieux alcools oubliés accompagnés de grignotages gourmands : des sablés à l’artichaut à la charcuterie et burrata à la truffe blanche d’Alba, aux terrines du jour selon l’humeur du chef...

Le temps s’arrête pour profiter de la dégustation. Vient alors le dîner pour s’attabler en amoureux, en famille ou entre amis, dans une ambiance joviale. Un peu plus loin, on distingue, un espace plus confidentiel : délimitée par une porte d’ascenseur d’époque, une salle discrète et ses grandes tables d’hôtes permettent d’accueillir jusqu’à 16 convives.

C’est Alan Geaam qui a lui-même imaginé la décoration d’AG Les Halles. La vingtaine de tables de la grande salle à manger en bois de Finlande ont été fabriquées une à une, à la main. L’endroit, aux tons noirs et blancs, est résolument moderne avec son mur végétal et ses lustres artistiques tout en conservant quelques clins d’oeil Belle Epoque, comme la verrière classée aux Monuments Historiques et le somptueux retrouvé du comptoir en marbre.

Pour diriger cette nouvelle adresse, Alan Geaam a souhaité prendre la tête de la cuisine, accompagné de sa brigade : « Si je ne cuisine pas, autant arrêter » annonce celui qui se souvient avec émotion de sa mère qui préparait généreusement des choses simples mais bonnes, pour toute la famille. Ce restaurant est aussi une manière de lui rendre hommage.

En salle, les clients bénéficieront de l’expertise d’Alexandre Naquin, formé dans des établissements auréolés d’étoiles au guide Michelin. Dans sa quête de saveurs et qualité pour tous, Alan Geaam a souhaité une offre abordable : 30 € au déjeuner pour le menu complet, 42 € au dîner. Point de luxe inabordable également parmi les étiquettes de la cave, avec des nectars compris entre 20 et 40 €, pour découvrir des crus plus confidentiels et des pépites régionales sélectionnées avec soin.

Dans ce quartier symbole de commerçants de bouche de caractère, il était inconcevable de ne pas mettre à l’honneur la crème des artisans français. Les poissons ? Sauvages évidemment. La charcuterie ? Du cochon noir de Gascogne de Patrick Duler (Domaine de Saint-Géry) tranché à la demande, issu d’une remarquable race des contreforts des Pyrénées. Les bières ? Des petits artisans locaux exclusivement.

Les fromages ? Ceux de Twiggy et Michel Sanders du marché parisien de Saint-Germain. La liste est longue, de l’eau (Castalie) aux couteaux (Perceval) en passant par les légumes gorgés de goût d’un producteur bio, correspondant à l’engagement d’Alan Geaam pour ces maisons et artisans de talent. Redécouvrir les produits exceptionnels qu’offre le terroir français est la philosophie du chef.

Dans cette logique, la carte des vins met uniquement à l’honneur des vins biologiques et naturels de vignerons indépendants. Un souci du détail appliqué également aux autres spiritueux, parfois oubliés, sélectionnés par le Meilleur Ouvrier de France et mixologue Stephen Martin. La salle et ses plafonds de 4 mètres est au coeur des attentions, avec son chariot de fromages se dressant au
centre, accompagnés de « confitures Belle Mère » (la belle maman d’Alan Geaam y délivre ses délices fruités) et un chariot de desserts pour une régression gourmande. En fin de semaine, pas de brunch mais un « déjeuner du dimanche » avec poulet rôti, épaules d’agneau et autres propositions rappelant au bon souvenir des dimanches en famille.

Informations : « AG les Halles ». 14 rue Mondétour, 75001 Paris, tél.01.42.61.37.17.

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