vendredi 19 février 2021

Quatre destinations pour comprendre l’héritage indigène en Amérique Centrale

 

Si le peuple Maya est facilement associé à l’Amérique Centrale, on ne soupçonne pas toujours l’existence des nombreux autres populations indigènes ayant construit l’idendité de cette région multiculturelle... 

L'héritage de ces peuples, auxquels se sont joints plus tard les Européens, les Africains ou encore les Asiatiques, a donné naissance à un véritable melting-pot de cultures. Des pays tels que le Nicaragua, le Panama, le Costa Rica ou la République Dominicaine sont des exemples concrets de cette coexistence des peuples et du respect des traditions anciennes.  

Panama : le parc archéologique d'El Caño

Au fil du temps, l’identité panaméenne s’est forgée au croisement des cultures espagnoles, améridiennes, africaines et antillaises. L'héritage hispanique est particulièrement présent dans les régions d'Azuero et de Cocle. Quant aux traditions africaines, c’est surtout dans la province de Colon qu’elles gardent leurs racines, avec les fameuses danses colorées du Congo. 7 peuples indigènes coexistent dans le pays : les Ngäbe, les Buglé, les Guna, les Emberá, les Wounaan, les Bri bri et les Naso Tjërdi.

Le parc archéologique El Caño est un bel exemple de ce passé multiculturel. Il retrace l'histoire des peuples qui ont habité le pays avant sa colonisation. Le site comprend une vaste nécropole avec des monuments funéraires et héberge également un musée exposant les découvertes archéologiques plus récentes telles que des tombeaux de chefs de famille ornées d’or. Le plus grand tombeau contient plus de 25 corps est avait été recouvert de pièces d'or, de cuivre et d'autres pièces sculptées dans la pierre, l'os et l'ivoire. Ces nombreuses découvertes font d'El Caño le site archéologique le plus important du Panama.

Costa Rica : le Monument Archéologique National de Guayabo

Tout au long de son histoire, le Costa Rica a connu différentes vagues migratoires qui ont contribué à son metissage.  Par ailleurs, le Costa Rica offre des merveilles culturelles de renommée mondiale. La tradition du char à boeuf est par exemple reconnue comme Patrimoine de l’Humanité par l’Unesco, tout comme les fameuses sphères megalythiques, sculptures en pierre.

Nicaragua : le roi Pulanka, la fête du peuple Miskito

La culture du Nicaragua est le fruit de la rencontre entre les cultures indigènes (Chorotega et Nahuatl), espagnoles et africaines. On retrouve cette fusion des cultures aussi bien dans les danses et les musiques, que dans l'architecture des villes coloniales, ou encore dans les saveurs de la gastronomie locale. Dans la région autonome de la Côte Caraïbe Nord, on célébre toujours l’une des plus anciennes festivités indigènes du pays : la fête du roi Pulanka. Chaque année au mois de janvier ou février, la communauté Miskito désigne deux personnes pour représenter le roi et sa femme, et tout le monde se retrouve pour danser autour d’eux, en tenues traditionnelles. 

République Dominicaine : les Indiens Taino 

Les premiers habitants de la République Dominicaine sont les Taino-Arawak, qui se sont installés avant l'arrivée de Christophe Colomb et des Espagnols. Les Taino possédaient plusieurs royaumes qui coexistaient pacifiquement. Certains sites archeologiques permettent d’admirer  leurs peintures ainsi que des petroglyphes. Ce patrimoine est également conservé dans différents musées tel que le Musée de l'Homme Dominicain situé à Saint Domingue ou le Musée Arqueologique Regional Altos de Chavon, à la Romana, qui abrite l'une des collections les plus complètes de la culture des Taino (avec plus de 3 000 pièces).

 

 

 

 

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