jeudi 20 février 2020

Maison Ventenac, une identité affirmée


Dites adieu à Domaine & Château et bienvenue à Maison Ventenac. Six IGP et quatre AOP : côté contenu, la gamme n'a pas changé...


Mais son habillage a été totalement repensé. Avec une étiquette minimaliste, à la typographie élégante. Sans fioritures ni blabla ; l'explication de texte figurant au dos des cuvées. Et oh surprise, Stéphanie et Olivier Ramé ont bel et bien gommé les « marques de noblesse » de leur signature initiale.

Un élément pourtant moteur en termes de production et de positionnement commercial. « Nous avons voulu nous affranchir des codes du marché qui parlent de tout sauf de vin, de goût et de terroir, au profit d'un axe plus identitaire. Nous ne faisons pas de l’immobilier, mais bien du vin, et ne revendiquons aucune racine aristocratique que nous n’avons pas, ni de près ni de loin. En quoi le fait de posséder un Château fait de nous de bons vignerons ? Il serait temps d’en finir avec cette idée reçue mais malgré tout toujours très ancrée chez certains consommateurs » explique ce couple de vignerons hors normes. Ce n'est donc pas un hasard si le look de la gamme Maison Ventenac partage un air de famille avec celui des Dissidents. Car ces micro cuvées à succès, estampillées Vin de France reflètent à merveille, leurs convictions. « Nous essayons de donner du sens à ce que nous faisons. Anti conformistes dans notre approche du vin, nous le sommes aussi dans notre façon d’aborder le consommateur. »


Leur philosophie est un triptyque : un cépage, un terroir, pas de maquillage. L'objectif ? Respecter au maximum l'intégrité du lieu. « Si le terroir joue un rôle majeur dans l'expression aromatique et l'identité d'un vin, les levures indigènes présentes dans les vignes constituent des marqueurs encore plus importants » résume Olivier. D'où le choix de vinifications sans soufre préservant ces précieuses alliées.

Dans la même logique, la production se veut toujours plus qualitative et toujours plus raisonnée. Réduction des intrants, travail du sol et enherbement font partie des priorités du domaine depuis dix ans. Alors quitte à fonctionner en bio, autant viser la certification. « Cela nous oblige à nous améliorer, et donne une signification supplémentaire à notre démarche. Je pense réellement que notre société actuelle sortira de sa morosité ambiante si les citoyens remettent du sens dans leurs actions. Pourquoi je le fais ? Dans quel but ? Même si tout n’est pas parfait car des contradictions demeurent, avoir un bilan écologique positif donne du sens à mon travail » ajoute Olivier Ramé qui entame sa seconde année de conversion en agriculture biologique.

Quand on sait que leur vignoble compte 130 hectares en production, sur des terroirs assez humides, donc soumis à une forte pression, on mesure le courage de ces vignerons.


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