vendredi 15 août 2014

Envie de culture ? faites le plein d'expositions à Paris


Palais Galliera : LES ANNÉES 50, LA MODE EN FRANCE 1947 -1957. Jusqu'au 2 novembre 2014

En février 1947, la première collection de Christian Dior révolutionne les codes de la mode et de la féminité. Elle fait naître une nouvelle silhouette, celle du « New Look », qui marquera l’esthétique des années 50 : des jupes amples sous le genou, des tailles cintrées, des poitrines hautes, des épaules arrondies. Les années 50 sont une période faste pour la haute couture parisienne. Avec Balenciaga, Fath, Balmain, Givenchy, Cardin, Chanel… les maisons de haute couture connaissent un tel succès qu’elles consacrent à nouveau Paris capitale mondiale de la mode, après l’intervalle de la guerre. 

Cette exposition retrace l’évolution de la silhouette « New Look », déclinée jusqu’en 1957, et insiste sur une innovation propre aux années 50, celle du prêt-à-porter. C’est en effet durant cette décennie que se démocratise la mode des couturiers qui descend dans la rue, en France comme à l’étranger, par le biais des « copies légales ». Elle met en lumière l’effervescence qu’a connue l’industrie de la mode, qui devient, durant cette période, l’un des plus importants domaines économiques en France. L’exposition offre un nouveau regard sur la mode de cette période charnière qui mêle haute couture et prémices du prêt-à-porter.

Maison de Balzac : PLAGES À PARIS SELON DAUMIER, PARISIENS EN SEINE D’HIER À DEMAIN. Jusqu'au 28 septembre 2014

Au temps de Balzac, les Parisiens profitent de la Seine et viennent volontiers se rafraîchir, sitôt l’été venu, dans des piscines aménagées à l’intérieur de bateaux amarrés sur les berges. Moyennant quatre sous (vingt centimes), ils bénéficient de cabines et de bancs protégés par un auvent.

D’autres préfèrent se rendre à Bercy, Auteuil ou Passy, ces villages proches de Paris, où ils peuvent directement plonger dans le fleuve, se livrer aux plaisirs du canotage ou de la pêche à la ligne. Honoré Daumier, n’a pu s’empêcher de caricaturer ces innocentes occupations et de relever, d’un trait acéré, le comique de certaines situations, tournant en ridicule ces Parisiens de tous âges et de toutes conditions qui s’ébattent dans la Seine. Paris Plage a-t-il beaucoup changé ?

Pour répondre à cette question, la Maison de Balzac propose une quarantaine de lithographies particulièrement vivantes publiées dans Le Charivari vers 1840, ainsi que quelques peintures suggérant les verdoyantes berges de la Seine, lorsque les Parisiens s’y baignaient librement. Des commentaires, rédigés par de grands auteurs ou extraits de vaudevilles oubliés, ponctuent la visite et soulignent l’importance de ces jeux sur ou dans l’eau, avec autant d’humour que le dessinateur. Voici donc, avec plus de cent cinquante ans d’avance, Paris Plage selon Honoré Daumier.

Musée Carnavalet : PARIS LIBÉRÉ, PARIS PHOTOGRAPHIÉ, PARIS EXPOSÉ. Jusqu’au 8 FÉVRIER 2015 MOIS DE LA PHOTO 2014

Le 10 novembre 1944, la France et les Alliés se battent encore, Paris est tout juste libéré et la première exposition sur la Libération est inaugurée au musée Carnavalet. Près de trois-quarts de siècle après, le musée Carnavalet présente une exposition organisée à l’occasion des célébrations du 70e anniversaire de la Libération de Paris. Entre actualité et histoire, elle propose de saisir la lutte des Parisiens pour leur liberté au travers, notamment, du regard des grands photographes de l’époque. Dès le 7 septembre 1944, François Boucher, conservateur du musée Carnavalet et résistant, souhaite « réunir les documents indispensables à l’historien de l’avenir » et lance un appel afin de « constituer une documentation très complète sur les journées de la libération de Paris ».

La nouvelle exposition permet de découvrir la très riche collection de photographies du musée Carnavalet sur la Seconde Guerre mondiale. Les tirages exposés proviennent essentiellement de l’exposition de novembre 1944 et seront enrichis et contextualisés grâce à d’autres acquisitions et oeuvres collectées depuis par le musée. Cet ensemble inédit de témoignages visuels permet de comprendre avec le recul, le traitement des sujets par les différents photographes et de déchiffrer la construction de l’image en temps de guerre. De l’Occupation – avec la Résistance – à l’entrée des Alliés dans Paris, en passant par les combats de rue d’août 1944, le musée Carnavalet restitue aux Parisiens leur mémoire.

Musée Cernuschi : LE JAPON AU FIL DES SAISONS. Du 19 septembre 2014 — 11 janvier 2015 

À une époque où les problèmes environnementaux sont au centre des préoccupations, cette exposition montre les liens affectifs et profonds qui unissent les Japonais à la Nature. Au travers de soixante peintures sur papier et sur soie sera suggérée l’essence de leur culture : figurant des végétaux, des animaux et des paysages dont les thèmes sont liés à une saison ou à un mois de l’année, ces oeuvres témoignent de cette sensibilité et réceptivité particulières des Japonais face à la Nature. Les représentations naturelles (fleurs, oiseaux, paysages) ne sont pas dans la culture japonaise de simples motifs décoratifs, mais sont toujours associées à une symbolique établie par les poètes depuis le VIIIe siècle.

AOÛT 1944, LE COMBAT POUR LA LIBERTÉ. Jusqu’au 27 septembre 2014 à l’Hôtel de Ville

À l’occasion du 70e anniversaire de la Libération, la Mairie de Paris, en partenariat avec le musée du Général Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris – Musée Jean Moulin, fait revivre acteurs et moments clés de cette semaine décisive de l’histoire de la capitale, sur l’un des lieux-mêmes du déroulement des principaux événements : l’Hôtel de Ville. 

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